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Des mots à l'image
12 septembre 2008

Le moriin khuur...ou la viole de Mongolie à tête de cheval..merci Marie..

1_mongolie_violon

Pour Blue-Berry, le passionné de musique et d'instruments et Marie... mon encyclopédie vivante qui pallie tous mes manques..., le .........évidemment le nom m'échappe, mais j'en entends encore les notes..ce soir là, j'ai oublié la date évidemment..mais ma mémoire garde intact cet instant..le nom est dans le titre bien sür..

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Commentaires
F
Pour toutes ces images que tu fais défiler devant mes yeux, pour cette ambiance, pour ces paysages, pour cette musique que j'entends, le barbecue, la vodka, pour cette soirée où je n'étais pas ... et pourtant c'est tellement bien décrit que ce soir, j'ai l'impression d'être là-bas ! pour tout cela, pour ta sincérité Marie, merci
D
Magnifiques souvenirs, Marie, si bien traduits, un carnet de voyage à la hauteur de mes souvenirs et dont le ressenti est identique au mien. Remonter ainsi un mois en arrière laisse un goût de passé, mais tu es la ma madeleine de Proust avec tes évocations qui font ressurgir la musique et l'ambiance à mes oreilles..<br /> Merci..vraiment
M
La vallée de la rivière Orkhon,dans le centre de la Mongolie, présente d'étonnants paysages volcaniques ponctués de lacs, de sources, de failles, recouverts de roches qui émergent au milieu d'une steppe verdoyante qu'il fait bon parcourir à pied ou à cheval jusqu'aux chutes du même nom.<br /> <br /> C'est au bord de cette rivière, lieu magique où s'abreuvent, le soir venu, chevaux et yacks, que nous avons rencontré un musicien mongol, joueur de "moriin khuur". Cette "vielle-cheval" ( traduction approximative du terme mongol sans réel équivalent en français ) est un instrument pour le moins étonnant ! Etroitement lié au culte du cheval, il tient une place de choix dans la culture mongole : deux cordes et un archet en crins et surtout un long manche terminé par une tête de cheval, un son étrange ...<br /> <br /> Tout naturellement, une interrogation : pourquoi cette tête de cheval au sommet de l'instrument ? ... une bien jolie légende, preuve de l'attachement porté par les mongols à leur monture.<br /> <br /> Je ne pouvais en faire l'impasse, tellement elle a du charme (so romantic!) :<br /> <br /> Un cavalier nomade possédait un cheval fabuleux, pourvu d'ailes. De sa crinière s'échappait, sous l'effet du vent, une douce mélodie qui charmait son maître. La fiancée de celui-ci, jalouse de l'affection portée par l'homme au cheval, coupa les ailes del'animal : ainsi, ne pourrait-il plus s'éloigner d'elle ! Le cheval mourut. Inconsolable,le cavalier fabriqua alors cet instrument au sommet duquel il tailla la tête de son cheval et y fixa des cordes faites avec du crin prélevé sur la queue de l'animal. Puis il composa une mélodie à la gloire de son cheval adoré ...<br /> <br /> La tradition s'est perpétuée et même si les cavaliers d'aujourd'hui ne sculptent plus la tête de leur cheval dans le bois d'un instrument, le "moriin khuur" est toujours présent dans les fêtes : il est même intégré dans les petits orchestres que l'on peut écouter dans la capitale et se met au service de compositions musicales modernisées, bien loin des mélodies traditionnelles d'antan, même si, parfois, elles en conservent des tonalités, notamment au niveau du chant et de la voix.<br /> <br /> Notre musicien de la vallée d'Orkhon nous gratifia d'un concert dans la plus pure tradition ! un son indéfinissable mais troublant car difficile à rattacher à la couleur musicale des instruments connus chez nous. Les morceaux se déclinaient, a-t-il expliqué, en "chants courts" et "chants longs", les premiers légers et joyeux,exprimant l'amour du pays, d'une femme, les seconds, souvent mélancoliques, évoquant, souvent, la solitude dans la steppe, le poids du labeur quotidien ... Et la voix du musicien était là pour "communier" avec l'instrument.<br /> <br /> Après la surprise des premiers instants où l'on se sent plutôt dérouté, très vite on se laisse prendre par le charme de cette musique : la magie opère et on se sent gagné peu à peu par un sentiment de paix et l'impression de vivre un moment unique, hors du temps.<br /> <br /> Le soir tombait peu à peu, la lumière déclinait, donnant à ce concert improvisé un relief particulier : j'ai eu soudain le sentiment de vivre quelque chose de fort, de quelque chose qui n'appartenait qu'à moi, de recevoir ainsi un cadeau inestimable.<br /> Peut-être n'était-ce qu'illusion mais je me plais à penser que c'était toucher, là, à une forme de bonheur.<br /> <br /> Et puis, le ton a soudain changé avec une chanson populaire, aux accents de ritournelle, reprise par les familles mongoles qui nous avaient rejoints, près de nos "gers", celle-là même que nous avions commencé d'apprendre dans les montagnes de l'Altaï avec la petite Chimeg : on se retrouvait en terrain quelque peu connu ! alors, abandonnant la nostalgie, nous y sômmes allés nous aussi de notre couplet, sous l'oeil et surtout l'oreille indulgente de la population locale. Mais n'a pas le timbre mongol qui veut !<br /> <br /> Effet positif cependant : nos efforts générèrent rires et applaudissements, une ambiance bon enfant communicative, pour ne pas dire plus ! car à la faveur du " barbecue mongol" qui suivit cet intermède musical, la soirée fut ensuite tout aussi animée et la vodka, coulant allègrement dans les verres, laissa, pour quelques uns, des souvenirs cuisants au plus profond de la nuit !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> ( 18 août 2008: Vallée d'Orkhon )
B
Chère Françoise, quand je vois ta réaction quand on te dit quelque chose de sympa, je n'ose l'imaginer quand on on est dur avec toi. Mais je ne veux pas squatter le chouette blog artistique de la gentille et jolie Dane pour des broutilles, aussi n'en rajouté-je pas plus.
F
de toute façon, tu as tout faux<br /> tu ne m'intéresses pas ...parler à la place des autres, c'est très prétentieux !
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