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Des mots à l'image
10 septembre 2008

le ciel, le désert , la chaleur..une halte sur la piste dans le Gobi..

1_mongolie_chuka_et_gamba

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Commentaires
F
Il est génial ton carnet de voyage marie, mais je te l'ai déjà dit ...et je te remercie pour les deux photos ...elles sont magnifiques !!!<br /> celle du petit garçon, elle est trop belle !<br /> bisous
D
Un CDR comme je les aime, précis, qui me ramène en arrière, au temps de la Mogolie, mais elle est encore toute proche et tu fais revivre les souvenirs pour nous, avec l'émotion du moment qui ressurgit, les sensations de vide et d'opacité de ce Gobi qui n'en finit pas, avec ses ciels chavirés de nuages, ses immensités plates qui n'offrent pas d'accroche au regard...tu donnes le tempo du voyage, un temps qui s'étire sur les horizons infinis jusqu'à nous troubler presque.Un silence au sein du 4X4, le couvercle du ciel qui pèse sur le groupe, la fatigue, la chaleur, le vide d'un village isolé à la frontière du vivable..ou de l'invivable, quelques yourtes, un espace balayé de vent, des enfants qui se regroupent, une fumée qui file au loin, une canette roulée comme un ballon...une porte qui bat et des regards anxieux, étonnés et tristes à la fois, ainsi va le Gobi entre les rues désertes et l'appel du désert.. Merci Marie pour les CDV...ils sont mes partages du soir.
M
Après Altaï, la ville la plus élevée du pays, perchée à 2181 mètres, la steppe fait peu à peu place au désert ... au "gobi" ( terre plate en mongol ) : le Gobi Altaï, à l'ouest du grand Gobi, celui des grandes dunes de sable qui hantent mon imaginaire.<br /> <br /> Ici, débute une terre de désolation où l'on roule pendant des heures sur des pistes rectilignes et rocailleuses avec, pour tout horizon, ces espaces infinis à l'apparence hostile, balayés par le vent. Un mince tapis d'herbe parsemée et de maigres épineux apportent, de temps à autre, une touche verdâtre au tableau mais la couleur semble avoir déserté ce triste paysage.<br /> <br /> De loin en loin, une "ger" ponctue parfois le paysage de sa tache blanche : présence incongrue, s'il en est, car comment peut-on imaginer que des humains aient décidé d'élire domicile en un lieu si hostile ! et pourtant, certains nomades sont attachés à cette terre rude et ingrate qui ne leur apporte pas grand chose ou si peu : on aperçoit alors quelques gamins échevelés, un bétail famélique - chèvres ou vaches -, un tas de bouses séchées devant la porte : elle fera office de combustible ...<br /> <br /> Le ciel est bas ou de plomb selon les heures, l'air y est surchauffé et oppressant, des cadavres d'animaux - on devine le squelettes épars de chameaux, de chevaux, de chèvres - jonchent par endroit le sol. Les oiseaux se font rares, si ce n'est quelques charognards. Le paysage donne le sentiment de respirer la mort et chacun de nous se sent gagné par une sorte de malaise et, sans oser l'exprimer, a hâte de quitter ces lieux déprimants.<br /> <br /> Même nos chauffeurs mettent ici profil bas et affichent un air quelque peu abattu ! Le temps d'une cigarette et il faut reprendre la route ( non ! la piste, encore la piste ! ). Les kilomètres défilent et défilent encore ! Quelques 200 kilomètres, sans doute plus ... tant on perd la notion du temps et des distances !<br /> <br /> Et l'eau, s'interroge-t-on ? Comment vivre sans eau ?<br /> L'oeil cherche vainement et s'arrête parfois sur un puits de fortune, bricolé sommairement pour remonter à la surface le précieux liquide.<br /> Pour le bivouac du soir, on nous a promis un campement ... près d'un lac : un mirage ! pas vraiment ! car enfin, vont se profiler à l'horizon, en fin de journée, alors que l'espoir commençait à nous abandonner, les berges du lac Boontragaan. Hélas, alors que nous nous attendions à découvrir un lac enchanteur, respirant "calme et volupté", ce ne sont qu'eaux sombres, vagues sinistres parcourant la surface de l'eau, ombres et remous, qui nous attendent. Nulle envie d'envisager une quelconque baignade en ce lieu, de crainte de voir surgir de ces profondeurs un avatar du monstre du Loch Ness !!<br /> <br /> Aucun véhicule à l'horizon, à aucun moment, me semble-t-il, au cours de cette longue journée de route : mais comment le jurer ! car, le ronron du moteur aidant et un paysage d'une telle monotonie que rien ne tient l'oeil en éveil, une tendance à somnoler s'est vite installée, entrecoupée, cependant, au gré des chaos, des soubresauts du véhicule sur la tôle ondulée de la piste, par les rappels à l'ordre d'un dos endolori par les kilomètres accumulés depuis déjà 14 jours !<br /> <br /> <br /> ( entre Altaï et Bayankhongor les 14 et 15 août )
D
Merci Monique de ton passage, infiniment plat, infiniment chaud, triste presque, sans les dunes blondes du Sahara et des squelettes d'animaux tout au long de la piste jusqu'au grand lac salé...une atmosphère lourde et pesante..l'envie de s'en aller vers les montagnes et les glaciers..
M
Pas un seul arbre à l'horizon, ça doit être impressionnant ce désert de Gobi!
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